Au Cameroun comme dans la plupart des pays africains, la gastronomie est considérée comme un héritage culturel qu’il faudrait préserver à tout prix. Chaque ethnie/tribu est représentée par un mets qui est perçu comme son patrimoine. On dénombre au Cameroun un peu plus de 250 ethnies, ce qui représente à peu près 250 recettes culinaires pour ce pays de 20 millions d’habitants. Outre les mets qui font le bonheur de chaque communauté linguistique, on constate que certains plats ont réussi à briser les barrières et à se faire aimer par une plus large communauté de citoyens. Le plat de beignets-haricots est à inscrire dans cette liste très restreinte des aliments que toutes les classes sociales et tribales plébiscitent.
Pour comprendre le succès de ce qu’il convient d’appeler un “délice”, il faut rentrer un peu dans la genèse de ce pays au potentiel culturel non des moindres. Il y a à peu près 30 ans, le plat de beignets-haricots était considéré comme le petit déjeuner national. C’est le plat qui a pendant longtemps nourri de nombreuses familles que ce soit dans les villes ou dans les villages. Chaque élève prenait ce mets avant d’aller à l’école ou pendant les récréations. Au fur et à mesure que le temps passait, la recette connaissait du succès et aujourd’hui, on n’en parle plus, on en consomme partout. Le plat de beignets-haricots se consomme en matinée et en début de soirée pour ceux qui souhaitent manger léger.
Le plat de beignets-haricot peut sembler complexe à comprendre et à cuisiner, pourtant il n’y a pas plus simple recette dans cette diversité culinaire qu’on appelle 237. Il est constitué de 2 aliments que sont les beignets de farine et des haricots rouges ou blancs en fonction des différents goûts. Ce sont ces différents éléments qui font de lui un objet de convoitise.